Les chemins de la sagesse biblique sont déconcertants : Agur l'ismaélite est compté parmi les sages alors m?me qu'il reconnaît ne pas l'etre (cf. Pr 30,3) ; Job, perclus de souffrance, entre en discussion avec des sages incapables d'entendre qu'il parle bien de Dieu (cf. Jb 42,7) ; Qohélet, affrontant la culture stoicienne, recherche dans l'éphémere la trace de l'Éternel. Notre étude exégétique du " Pentateuque de sagesse " (Proverbes, Job, Qohélet, Siracide et Sagesse) tentera des lors de discerner la Sagesse dans ses formes littéraires et historiques comme on exprime son identité baptismale. En effet, l'Église est philosophe, par essence et de naissance, du moment qu'elle est épouse du Christ (cf. Ep 5,23-32), autrement dit amante de la " Sagesse de Dieu " (1Co 1,24). Par ailleurs, a l'école de Jésus ben Sirach (cf. Si 51,23), notre parcours s'ouvrira, a la croisée des chemins philosophiques, psychologiques et spirituels, a un dialogue avec des penseurs ayant exploré les liens entre pensée des hommes et révélation surnaturelle. La Sagesse, qui " sait tout et comprend tout " (Sg 9,11), apparaitra alors comme " un Esprit ami les hommes " (Sg 1,6), par qui Dieu rév?le " ce que l'oeil n'a pas vu, ce que l'oreille n'a pas entendu, ce qui n'est pas venu a l'esprit de l'homme " (1Co 2,9).
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